CIBOT Edouard

François-Edouard Cibot, né à Paris en 1799, mort à Paris en 1877, est un peintre français.

Il naît dans une famille bourgeoise. Après de bonnes études classiques, il entre à l’Ecole des Beaux-Arts dans l’atelier de Guérin, puis dans celui de Picot où il suit l’enseignement traditionnel d’un peintre d’histoire. Il débute sa carrière au salon de 1827, et exposera régulièrement au salon jusqu'en 1838. Il se spécialise très vite dans la peinture d'Histoire, et reçoit plusieurs commandes pour le château de Versailles. C'est ainsi qu'il s'illustre en tant que peintre historiciste, représentant la veine troubadour des peintres romantiques. S'inspirant beaucoup des romans de Walter Scott ou de l'Histoire médiévale anglaise, il réalise notamment Anne Boleyn à la Tour de Londres (1835). Il exécute un voyage en Italie en 1838 - 1839, qui va bouleverser son art : découvrant les primitifs italiens et les peintres de la Renaissance, il se lance à son retour à Paris dans la réalisation d'œuvres religieuses, austères et pâles. On conserve de lui des fresques à Saint-Leu-Saint-Gilles à Paris, ainsi qu'une toile monumentale, La Charité (1853). A partir de 1852, son talent s'exprime dans la réalisation de paysages bucoliques. On lui doit ainsi, une Vue prise à Bellevue (1852) et L'Idylle, sans doute l'une des meilleures toiles du peintre. 

A Sceaux

Cédant à l’attrait de la vie à la campagne, comme bien des bourgeois à son époque, il s’installe avec sa famille à Sceaux en 1855. La maison occupée est un des trois bâtiments de l’ancien débarcadère du chemin de fer ; elle existe encore en bordure du jardin public dont elle est séparée par un mur surmonté d’une grille que l’on voit déjà sur une peinture de 1861 réalisée par Cibot et intitulée « Le jardin de la maison de Sceaux ». Le peintre lit dans la cabane tandis que l’un de ses fils fume, que l’autre attrape des papillons et que sa fille bavarde avec sa mère en jouant avec le chien. Ce charmant tableau familial montre le cadre de la retraite paisible et verdoyante que Cibot quitte néanmoins lorsque la maison qu’il s’est faite construire rue Notre-Dame-des-Champs est terminée.