Duc de Penthièvre

Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, d'Aumale (1775), de Rambouillet (1737), de Gisors, de Châteauvillain, d'Arc-en-Barrois, d'Amboise, comte d'Eu et seigneur du duché de Carignan, né à Rambouillet le 16 novembre 1725, mort au château de Bizy à Vernon (Eure) le 4 mars 1793, est grand

Petit-fils en ligne bâtarde de Louis XIV de France, fils unique de Louis Alexandre de Bourbon (1678-1737), prince légitimé, comte de Toulouse, et de la duchesse Marie Victoire de Noailles, Louis Jean Marie de Bourbon est nommé amiral de France en survivance le 1er décembre 1734 et gouverneur et lieutenant général de Bretagne en survivance le 31 décembre 1736, puis en propre en décembre 1737. Il est fait chevalier de l'Ordre de la Toison d'or le 27 janvier 1740 puis chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit le 1er janvier 1742. Nommé maréchal de camp le 2 juillet 1743 puis lieutenant général des armées du Roi le 2 mai 1744. Très affecté par la mort de sa femme en 1754, par celle de son seul fils survivant en 1768, par l'assassinat de sa belle-fille, la princesse de Lamballe (1792) et par la mort du roi votée par son gendre le duc d'Orléans (1793), le duc de Penthièvre mène une vie retirée, mélancolique, absorbé par la dévotion et la charité. Sa fortune, très bien gérée, fait de lui l’un des hommes les plus riches de France. Il possède un domaine foncier considérable.

A Sceaux

Au château de Sceaux

Le duc de Penthièvre recueille l'énorme patrimoine foncier des enfants du duc du Maine, le prince de Dombes et le comte d'Eu, comprenant les châteaux de Sceaux, d'Anet, d'Aumale, de Dreux et de Gisors. Il séjourne assez peu à Sceaux qu’il n’aime pas, mais bâtiments et jardins sont parfaitement entretenus. 

Au nord des communs, pour loger des gentilshommes de sa Maison, il fait ériger, probablement par son architecte Claude-Martin Goupy, un bâtiment de deux étages d’une architecture assez sobre, l’Intendance.

Le fabuliste Florian dispose d’un pied-à-terre dans le bâtiment de la basse cour de la Ménagerie. Il est attaché à la personne du duc de Penthièvre comme gentilhomme de sa maison, position lucrative et honorable, et laissant à Florian assez de loisir pour continuer ses travaux littéraires.

Cédant au goût de l’époque pour les jardins anglo-chinois, le duc de Penthièvre envisage de transformer une partie du grand parc en jardin à l’anglaise (Plan de 1786, Archives nationales). Ce projet n’est jamais réalisé. 

Les bienfaits du duc à Sceaux

Il se manifeste à Sceaux par des actes de bienfaisance. Lorsqu’il vient à Sceaux, il fait distribuer dans le pays d’abondants secours par son intendant, et plus tard, par Florian. La population de Sceaux s’accrut et sa richesse augmente ; par ses soins, la fabrique de faïence acquit une certaine célébrité, et le pays fut pourvu d’une assistance hospitalière et scolaire, supérieure à ce qui avait été fait jusqu’alors. 

Le parc et ses visiteurs

Le parc est largement ouvert aux visiteurs qui peuvent venir y admirer les grandes eaux, tous les seconds dimanches des mois d’été. Sceaux accueille des hôtes de marque comme l’empereur d’Autriche Joseph II ou le tsar de Russie et la tsarine qui voyagent incognito sous le nom de comte et comtesse du Nord. 

Mort du duc de Penthièvre

En 1791, il donne le domaine à sa fille, la duchesse d'Orléans. Le duc de Penthièvre meurt le 4 mars 1793. Ses biens sont confisqués dès avril 1793 comme biens nationaux.

 

Pour en savoir davantage, notamment :

R. LEMAITRE, "La cave du duc de Penthièvre à Sceaux", in Bulletin des Amis de Sceaux, 1985, p.76-84.

S. D'HUART, "Le duc de Penthièvre" (conférence donnée le 14 mars 1984), in Bulletin des Amis de Sceaux, 1985, p.89-100.

F. FLOT, "Louise-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, duchesse de Chartres puis duchesse d'Orléans et mère de Louis-Philippe, roi des Français", in Bulletin des Amis de Sceaux, 1997, p.29-46.