BERNADOTTE Jean-Baptiste

Jean-Baptiste Jules Bernadotte, né le 26 janvier 1763 à Pau, mort le 8 mars 1844 à Stockholm. Tour à tour, soldat du roi de France, général, ambassadeur, ministre puis maréchal et prince d'empire, il accède au trône de Suède et de Norvège sous le nom de Charles XIV Jean de Suède.

Général de brigade sous la Révolution, il prit une part importante à la bataille de Fleurus en 1794. Puis il accompagna Bonaparte en Italie en 1797, fut ambassadeur à Vienne en 1798 et reçut le commandement de l’armée du Rhin la même année. Il est nommé alors ministre de la guerre du 3 juillet au 14 septembre 1799. En 1804, Bernadotte se rallie à Napoléon devenu Empereur. Il est nommé gouverneur à Hanovre, et reçoit le bâton de maréchal. En 1805, il dirigea un corps de la Grande Armée et se distingua à Austerlitz. En 1806, il devint prince de Ponte-Corvo. Cette même année, il remporta les victoires de Halle et de Lübeck sur les Prussiens. Devenu gouverneur des villes hanséatiques et en guerre contre la Suède, il suspendit les combats lorsque le roi Gustave IV fut renversé en 1808. En 1809 à Wagram, son corps d'armée composé de saxons est décimé, et Napoléon, mécontent, lui retire son commandement, et le renvoie à Paris. Brouillé avec Napoléon après Wagram, il se vit alors offrir le trône par les Suédois qui avaient apprécié sa politique à leur égard. Il est ainsi consacré en 1810 prince héritier du royaume de Suède et de Norvège. Il s’allia désormais avec le Tsar Alexandre contre son ancien souverain et décida, par son intervention, du sort des journées de Leipzig (1813). Accueilli avec réserve par les coalisés au moment de l’exil de Napoléon à l’île d’Elbe, il rentra en Suède, annexa la Norvège après la campagne du Holstein en 1814. Le 21 août 1818, il devient roi de Suède, sous le nom de Charles XIV, en remplacement du vieux roi Charles XIII, qui l'avait alors adopté comme son fils.

A Sceaux

Bernadotte s’installe à l’été 1798 à Sceaux dans une petite maison, 3 rue de la Lune (partie ouest de l’actuelle rue des Imbergères ; la maison est détruite à la fin du XIXe siècle lors de l’élargissement de la rue). 

Le 17 août 1798, Sceaux est le théâtre de son mariage avec Désirée Clary, en présence de Joseph et Lucien Bonaparte, comme témoins.

Un contrat de mariage, conservé aux Archives départementales des Hauts-de-Seine, est tout d'abord signé en la demeure du citoyen Bernadotte à Sceaux.

L'union est ensuite célébrée en la "maison commune". L'acte de mariage, conservé dans les Archives de la ville de Sceaux, indique que Jean-Baptiste Bernadotte, âgé de 35 ans, général divisionnaire des armées de la République épouse Bernardine, Eugénie, Désirée Clary, âgée de 18 ans, fille de François Clary, négociant à Marseille. Outre la signature des mariés, on remarque les signatures de Lucien Bonaparte ("membre du Conseil des Cinq-Cents") et de sa femme Christine, ainsi que celles de Joseph Bonaparte (également "membre du Conseil des Cinq-Cents") et de sa femme Julie (qui signe Clary-Bonaparte). Elle est la sœur de la mariée ; c’est par elle que se fait l’alliance entre les deux familles Clary et Bonaparte.

Acte de mariage de Jean-Baptiste Bernadotte avec Désirée Clary, à Sceaux le 30 thermidor An VI

Sceaux n’a été qu’un bref épisode de repos de la vie mouvementée de Bernadotte, quelques semaines tout au plus.

Aujourd'hui, deux allées scéennes dans la résidence de Penthièvre portent les noms des futurs monarques.

 

Pour en savoir davantage :

Ernest CHOUTEAU, "Bernadotte, habitant de Sceaux", in Bulletin des Amis de Sceaux, 1931, p.67-91

> L'incroyable destinée de Jean-Baptiste Bernadotte