Garage Besombes

Autre dénomination : Garage Colin, Garage Renault
Date de construction : 1935
Adresse : 2 rue de Fontenay
Destination : garage

L’acquisition de la parcelle à l’angle de la rue de Fontenay et Camberwell a été faite le 17 décembre 1934 pour une surface de 387m² 90.

Alexandre Emile Marius Besombes, mécanicien, et son épouse Yvette Liot achètent la parcelle à Jules Rougeaux, boucher, et sa femme Juliette Abertine Garnier.
Le couple Besombes s’est marié à Sceaux le 19 juillet 1934. Auparavant Alexandre Besombes habitait Fontenay-aux-Roses, sa femme à Sceaux au 1 place de la mairie. Ils y habitent avant la construction de leur propre logement.

En avril 1935, Alexandre Besombes fait démolir le pavillon d’habitation vétuste et inoccupé situé sur la parcelle récemment acquise et fait édifier un garage et un logement d’habitation au dessus. Le garage couvre une superficie de 400m². Il pouvait contenir 25 voitures. Il était situé uniquement côté rue de Fontenay avec une partie de l’angle place Voltaire (De Gaulle)

Le 18 juin 1940, le garage est pillé par l’armée allemande puis réquisitionné du 23 septembre 1940 au 21 août 1944 par une unité d’aviation allemande. Les Allemands occupent tout le garage ne laissant à Alexandre Besombes  qu’un emplacement pour deux voitures pour les réparations des particuliers. Alexandre Besombes venait d’être démobilisé et a assisté à la réquisition. Dans la nuit du 21 au 22 août 1944 une formation blindée allemande a emporté une partie des marchandises et matériels.

Le 30 avril 1947, Alexandre Besombes achète à Jean Thénard, chef de vente à la Régie nationale des usines Renault, une parcelle de 1358m²  cadastrée M 36p. Auparavant la parcelle appartenait au 106 rue Houdan (ancien nom) pour une superficie de 3500m². Le percement de l’avenue de Camberwell par expropriation a réduit la parcelle.

En 1948, le premier agrandissement voit la construction d’un long bâtiment rectangulaire accolé au garage initial.  Elle est prévue pour l’atelier de peinture et le lavage des voitures. L’architecte est René Loiseau.
Les matériaux de constructions sont le ciment armé et fers de récupération, les murs sont en moellons de récupération.

En 1951, Alexandre Besombes fait construire sa maison sur la rue de Camberwell à la limite de ce qui va devenir la résidence Penthièvre.

En 1958, il projette la construction d’un immeuble d’habitation de 36 logements sur 7 étages et jouxtant la maison d’habitation et occupant la quasi-totalité des terrains.

Le projet prévoyait que le dernier étage serait couvert par une terrasse en béton armé en encorbellement supportant un lanterneau vitré. Ce projet n’a pas abouti et est rapidement remplacé par celui d’un bâtiment à l’usage exclusif de garage « vente et entretien ».

En 1960, le nouveau projet, plus restreint, ne retient que les premiers niveaux à usage de garage sur la même surface que le précédent c'est-à-dire la totalité des terrains. Il est réalisé en 1961 par l’architecte Michel Dodier.

Dès 1963, les précédents travaux se révèlent  insuffisants notamment au niveau des places de parking en raison de l’extension de la ville surtout dans le quartier du centre où la résidence Penthièvre vient d’être construite. Afin d’éviter d’accaparer des places de stationnement publiques, le garage est surélevé.

L’autorisation est soumise à la condition de que M. Besombes participe financièrement à l’aménagement des trottoirs le long du bâtiment.

Ainsi il participe pour moité à la dépense pour le revêtement du trottoir avenue Camberwell et finance en totalité la remise en état des parties pavées rue de Fontenay et rue de Camberwell dans la mesure où ces parties du domaine public sont utilisées par les véhicules accédant au garage.

Le propriétaire avance plusieurs arguments en faveur de cette surélévation :

D’un point de vue esthétique le deuxième étage de structure identique équilibre les masses et le rapport de proportions entre le rez-de-chaussée et la partie supérieure. D’un point de vue de l'urbanisme la hauteur du bâtiment surélevé reste inférieure à la limite du secteur. Et la silhouette s’inscrira sans heurt dans l’ensemble des bâtiments du voisinage notamment ceux place Voltaire (du Général De Gaulle aujourd’hui).

Il a été réservé une importante partie non surélevée pour dégager au maximum les vues des bâtiments de la résidence Penthièvre.

En 1971, le problème du stationnement et de la prise en charge des voitures accidentées se pose à nouveau. Une nouvelle surélévation de structure identique est construite et porte l’ensemble à quatre étages et rez de chaussée.

Au décès d’Alexandre Besombes en 1973, sa fille Evelyne Talbot reprend la direction de l’entreprise.

En 1992, les façades sont rénovées pour apparaître en blanc.

Le garage est repris par les Etablissements Colin dans les années 2000.

Concessionnaire
1940 : Renault-Peugeot
1944 : Citroën
1973 : Renault