DE GAULLE Charles
Charles de Gaulle choisit la carrière militaire et Saint Cyr. Il est blessé à trois reprises et fait prisonnier durant la Première Guerre mondiale. En 1921, il épouse Yvonne Vendroux avec laquelle il aura trois enfants. Officier instructeur et d’active de 1919 à 1940, il développe, à travers une série d'ouvrages, ses théories militaires sur la nécessité d'un corps de blindés et la création d'une armée de métier. A la tête de ses chars, le colonel de Gaulle prend part à la campagne de France de mai-juin 1940. Promu général de brigade, il est nommé le 6 juin 1940, sous-secrétaire d'Etat à la Guerre et à la Défense nationale dans le gouvernement Reynaud. Après son départ pour Londres en juin 1940, il devient le chef de la France libre qui résiste face au Régime de Vichy, et à l’occupation allemande et italienne de la France pendant la Seconde Guerre mondiale. A la libération, il devient le Président du Gouvernement provisoire de la République française (1944 à 1946) où il restaure la République et pose les fondements d’une France nouvelle. En désaccord avec les partis politiques, le général de Gaulle démissionne du gouvernement en janvier 1946. S'imposant comme seul recours pour régler le conflit algérien, Il revient à la tête du gouvernement en mai 1958. Il dote la France d'une nouvelle Constitution, la Cinquième République est née. Il devient le premier Président de la Vème République en décembre 1958 et est réélu en 1965. La crise de Mai 1968, flambée sociale et culturelle, lui paraît fournir l'occasion de concrétiser sa grande idée de Participation. Il propose, en avril 1969, un référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat. Le "non" l'emporte: le général de Gaulle remet alors immédiatement sa démission. Il se retire définitivement de la vie politique.
A Sceaux
« Les 27 et 28 janvier, je parcours la banlieue parisienne. Les villes de Boulogne-Billancourt, Montrouge, Sceaux, Ivry, Saint-Maur, Nogent, Neuilly, Asnières, Saint-Denis, Aubervilliers, Montreuil, Vincennes, me voient parcourir à pied leurs rues vibrantes et pavoisées et me reçoivent en leur mairie. Le froid de fer qui sévit rend d’autant plus émouvants l’enthousiasme de la population et l’hommage des municipalités, qu’elles soient, ou non, communistes. » (Charles de Gaulle ; Mémoires de guerre ; Tome 3 – Le Salut)
Le samedi 27 janvier 1945 à 14h, Charles de Gaulle, en tournée dans la banlieue parisienne, s’arrête à Sceaux et prend la parole du balcon de l’Hôtel de Ville, face à une foule innombrable. Il n’a pas été retrouvé de trace écrite ou enregistrée de cette intervention. Il reste des photos prises à l’occasion de cet événement et offerts par l’Institut Charles de Gaulle aux archives municipales. Elles ont rejoint le dossier historique où sont conservés l’affiche appelant la population à venir « entendre et acclamer le grand Français qui, aux heures les plus sombres, a sonné le ralliement des énergies patriotiques » et tous les documents établis ou reçus avant et après la mobilisation.
Il existe à Sceaux une association appelée le « Comité scéen pour le souvenir du Général de Gaulle ». A leur initiative, a été élevé un monument à la mémoire du Général de Gaulle le 17 novembre 1990 sur la place portant son nom depuis le 8 mai 1971.
Plusieurs cérémonies ont lieu à Sceaux en mémoire de Charles de Gaulle : le 18 juin, l’appel historique ; le 9 novembre, son décès ; le 17 novembre, l’inauguration du monument : le 22 novembre, sa naissance.