LURCAT André
André Lurçat entre à l'Ecole des beaux-arts de Nancy en 1911. Diplômé de l'Ecole des beaux-arts de Paris en 1923, il travaille dans le cabinet de Robert Mallet-Stevens. Il construit à partir de 1924, avec l’appui de son frère le peintre Jean Lurçat, un ensemble d’ateliers d’artistes qui fait de lui l’un des architectes modernes les plus en vue. Il est membre fondateur des CIAM (Congrès internationaux d'architecture moderne) avec, entre autres, Le Corbusier. Mais il prend position pour un modernisme modéré en 1929. André Lurçat édifie en 1933 pour la municipalité de Villejuif le groupe scolaire Karl-Marx. Fort de ce succès, il est invité à Moscou en 1934 et y travaille jusqu’en 1937. Après avoir participé à la création du Front national des architectes résistants, il est chargé en 1945 du plan de reconstruction de Maubeuge. Membre du conseil d’architecture du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, professeur à l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs de Paris puis à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris entre 1945 à 1947, il reçoit, après 1955, les commandes de municipalités de la banlieue parisienne. Il est architecte et urbaniste en chef de la ville de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) où il construit en 1950 la cité Paul-Langevin et l’unité de quartier Fabien. Il est également urbaniste de plusieurs communes dans la région de Nancy.
A Sceaux
André Lurçat s’installe à Sceaux après la seconde guerre mondiale, en 1947, pour y vivre et y travailler. Il a en effet édifié à Sceaux sa propre maison et ses ateliers. C’est au 21 rue Paul Couderc qu’il bâtit sa villa. Fonctionnelle et inventive avec son entrée à mi-hauteur, celle-ci se prolongeait vers le parc par une terrasse. Au 23/25 et au 35 de la même rue, il construit deux autres maisons (1951 et 1953). Il conçoit une 4e villa au 2 bis Bd Desgranges en 1956. Cette villa se nomme du nom de son propriétaire : « Villa Larrey ». Elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Il vit pendant 27 ans à Sceaux et y meurt en 1970. Sceaux est la seule ville à posséder quatre maisons de cet architecte.
Pour en savoir davantage, notamment :
J. RAMBAUD, C. BUNOT-KLEIN, M. HENRY, "Maisons d'architectes à Sceaux : Guimard, Mallet-Stevens, Lurçat", in Bulletin des Amis de Sceaux, 1991, p.3-15.