PAPIERNIK Emile
Emile Papiernik est le fils d'un couple d'émigrés juifs polonais, entrés clandestinement en France un an avant sa naissance. Ils viennent d'un petit village de Pologne, et le yiddish est sa langue maternelle. Son père, tailleur, est déporté et meurt à Auschwitz. Lui-même porte l'étoile jaune et est sauvé par une famille de Justes. Il effectue de brillantes études de médecine et se prépare à l'oncologie, comme interne à l'Institut Gustave-Roussy de Villejuif. Il sort major de l'internat, mais opte ensuite pour la gynécologie-obstétrique. Il met au point en 1969 une technique de prévention de la naissance prématurée, depuis généralisée en France et adoptée dans de nombreux pays. Il est à l'origine du premier plan Périnatalité de 1971 qui permet de réduire la mortalité infantile. Il est ainsi à l'origine du congé maternité supplémentaire pour les femmes malades ou fatiguées. Il devient en 1972 chef de service de gynécologie-obstétrique à l'hôpital Antoine-Béclère de Clamart. Il ouvre un des tout premiers services d'interruption volontaire de grossesse après le vote de la loi Veil de 1975, et décide symboliquement de pratiquer lui-même la première IVG du service. C'est dans son service à Clamart, avec une équipe comprenant René Frydman, que naît le premier bébé-éprouvette français, Amandine, en 1982. Il est entre autres professeur émérite à l'université Paris Descartes de Paris, membre d'honneur du Collège royal des gynécologues-accoucheurs de Londres et de l'Académie de pédiatrie américaine. Il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1983, puis promu officier en 2008.
A Sceaux
Il habite et décède à Sceaux le 8 août 2009. Il a « parrainé » la création du conseil local des professions de santé de Sceaux.